Message aux zélateurs des affaires au Vietnam

Les droits humains, parents pauvres des affaires au Việt Nam
Au Việt Nam, les droits humains restent un concept théorique, rarement appliqué, et encore moins dans le monde des affaires. Malgré des discours officiels exaltant liberté et développement humain, la réalité est marquée par l’exploitation et l’absence de protection pour les travailleurs les plus vulnérables.
Dans les pays démocratique d’Asie comme au Japon, Corée du Sud ou Taiwan, les évaluations d’impact sur les droits humains sont devenues une norme intégrée à la gouvernance d’entreprise. Ces mécanismes impliquent transparence, supervision indépendante et participation de la société civile. Or, au Việt Nam, les voix critiques sont muselées, les syndicats indépendant interdits et les ONG limitées dans leurs actions, rendant illusoire tout contrôle effectif.
Autre obstacle : la complaisance des géants du numérique. Pour préserver leurs parts de marché, Meta et Google cèdent aux exigences de l’État, censurant des contenus sensibles et livrant des données d’utilisateurs. En marginalisant la société civile et la liberté d’expression, ils favorisent un espace public étouffé, dominé par un divertissement superficiel, au détriment de la pensée critique.

Derrière ce tableau se pose la question centrale : au Việt Nam, les droits humains passeront-ils toujours après les impératifs économiques ? Tant qu’ils ne seront pas perçus par le régime vietnamien comme un atout stratégique pour la durabilité, la réputation et la compétitivité des entreprises, ils resteront un slogan sans effet.
Le véritable développement pour le Vietnam ou “la nouvelle ère de croissance” prônée par son nouveau dirigeant Tô Lam ne se mesure pas seulement en croissance et en dollars , mais aussi en dignité, en innovation et en liberté.