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En moins de 48 heures après que la cour d’appel thaïlandaise ait rendu son verdict d’extradition le 26 novembre , l’activiste des droits de l’homme Y Quỳnh BĐăp a été secrètement remis aux autorités vietnamiennes. Cette procédure d’extradition s’est déroulée si rapidement que des organisations internationales de surveillance des droits de l’homme, comme Human Rights Watch et Amnesty International, ont été prises sans possibilité à temps de recours. La Thaïlande, pays des touristes suisses et candidat pour un siège au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a t’elle pratiquement signé un arrêt de mort contre ce défenseur des droits humains ?

Pham Doan Trang est une éminente journaliste et défenseuse de la démocratie au Vietnam qui lutte pour sensibiliser le public à la question des droits humains au Vietnam. Elle milite pour le respect des libertés civiles telles que la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de réunion et les questions environnementales, Dans un pays où la règle du parti unique du Parti communiste ne laisse aucune place aux voix dissidentes et aux groupes de l’opposition, l’audace et les projets de Pham Doan Trang sont exceptionnels. Du 7 octobre 2020 au 21 octobre 2021, Trang a été placée en détention au secret. Le 14 décembre 2021, elle a été condamnée à neuf ans de prison pour « propagande contre l’État ».

Le 27 sept 2025, un tribunal populaire de Đà Nẵng a condamné samedi l’activiste Trịnh Bá Phương à 11 ans de prison supplémentaires, s’ajoutant à une peine antérieure de 10 ans, ont rapporté sa famille et des organisations de défense des droits humains. Il devra purger au total 21 ans de détention, assortis de cinq ans de mise à l’épreuve. Pour les prisonniers politiques les plus persévérants Trình Ba Phuong et sa famille , pour Lê Dinh Luong et tant d’autres, la “ nouvelle ère du nouveau Vietnam et d’acceptation mutuelle de la différence “ n’est pas encore d’actualité.

Lê Dinh Luong incarne la résistance pacifique contre la répression vietnamienne, à la fois comme blogueur, militant catholique et défenseur actif des droits sociaux et environnementaux. Arrêté le 24 juillet 2017, Lê Dinh Luong a été jugé en août 2018 lors d’un procès expéditif et condamné à 20 ans de prison et 5 ans d’assignation à résidence. Sa situation actuelle reste celle d’un prisonnier politique persécuté malgré l’appel du nouveau président To Lam pour un ” consensus de différence” et “de compréhension mutuelle” entre régime autoritaire en place et opposition civile.

Depuis son arrivée à la tête du Parti communiste vietnamien en 2024, Tô Lâm mène une modernisation ambitieuse du Vietnam : réformes administratives, lutte contre la corruption, attractivité renforcée pour les talents et investisseurs, y compris au sein de la diaspora. Mais cette ouverture reste strictement économique : le pouvoir politique reste fermé, la censure et la répression des voix dissidentes perdurent. Pour beaucoup, la modernisation du Vietnam est une opportunité à saisir. Mais elle ne peut faire oublier les attentes fondamentales : respect des droits, reconnaissance des mémoires, liberté d’expression.

Le Tribunal populaire de Đà Nẵng a annoncé que le procès en première instance de l’activiste pour les droits fonciers Trịnh Bá Phương se tiendra le 27 septembre. Ce dernier a déjà été condamné en 2021 à dix ans de prison pour « propagande contre l’État » après avoir diffusé des informations sur l’expropriation sanglante du village de Đồng Tâm et l’assassinat du chef du village Lê Đình Kình. Le Cosunam et les ONG de défense des droits humains appellent le Vietnam à « abandonner les charges et à libérer immédiatement Trịnh Bá Phương ainsi que les membres de sa famille, son frère et sa mère ».

L’article dans le grand journal suisse LeTemps du 26 avril retrace le parcours des réfugiés vietnamiens ayant fui leur pays après la chute de Saïgon en 1975, notamment ceux qui ont trouvé refuge en Suisse. Ces “boat people” ont bravé des conditions périlleuses pour échapper au régime communiste, affrontant la mer sur des embarcations de fortune.
Une fois en Suisse, ces réfugiés ont dû s’adapter à une nouvelle culture et reconstruire leur vie. L’article rédigé par Marc Guéniat met en lumière des histoires individuelles illustrant la résilience et la détermination de ces personnes. Il souligne également l’importance de la solidarité et de l’accueil dont ils ont bénéficié en Suisse.

“À la fin de ce siècle, on ne sait toujours pas si le socialisme sera pleinement réalisé au Vietnam ” sont les mots de Nguyen Phu Trong, précédent Secrétaire général du PCVN. Tô Lâm qui l’a remplacé peut-il dépasser les schémas de pensée des cinquante dernières années pour initier un véritable changement au Vietnam ? Au vu des dernières réformes qu’il a entrepris depuis son accession au pouvoir, le sujet est devenu d’actualité. La question est donc de savoir si le régime sous sa direction de fer aura la volonté de mener une réforme en profondeur ou s’il se contentera d’ajustements indispensables visant à maintenir le statu quo.

L’édition annuelle 2025 du Geneva Summit sur les droits de l’homme et la démocratie était exceptionnelle notamment avec la présence des orateurs et dissidents russes Vladimir Kara-Mourza et Garry Kasparov. L’opposition vietnamienne était présente en la personne de Nguyen Van Trang , réfugié politique en Suisse depuis 2024 grâce aux efforts de la communauté vietnamienne expatriée. Il a pu prendre la parole devant quelques 300 personnalités internationales sur le thème de la répression transnationale opérée par le régime vietnamien contre les dissidents et autres citoyens en fuite à l’étranger. Une situation qui ressemble tragiquement aux actions du KGB de Poutine contre les opposants expatriés.

Le Parti Viet Tan annonce que le Prix des Droits de l’homme Lê Dinh Luong 2024 – sur le thème “Justice pour la nation, Justice pour tous” – est décerné au missionnaire Y Krec Bya. Depuis plus de 20 ans, ce prédicateur évangélique du groupe ethnique Ede, appartenant à l’Église évangélique du Christ des Hauts Plateaux du Centre, a constamment lutté pour la liberté religieuse, la justice et l’équité pour les peuples des Hauts Plateaux du centre Vietnam. L’Église évangélique du Christ n’accepte pas la mainmise de l’État et ses fidèles sont ainsi constamment harcelés. Le 28 mars 2024, Y Krek Bya est condamné à 13 ans de prison et 5 ans de probation pour “atteinte à la politique d’unité nationale “.

Récit de Nguyen Quoc Bao, un bon ami venu de Belgique.
C’est la première fois que je participe à la soirée de soutien organisée par COSUNAM le 20 novembre 2024. Je voudrais vous transmettre de belles émotions à travers une journée d’activités avec ses membres à travers le thème : « Une voix pour les prisonniers de conscience. Il est rare pour moi de percevoir une ambiance détendue et un partage aussi intense dans l’auditoire pour un sujet si difficile et méconnu du grand public. Pour l’invité que j’étais , ce fut une journée d’informations et de partage réussie de tout point de vue.

De sinistre mémoire pénitentiaire, les ” cages à tigre” sont utilisées au camp de détention No.6 dans la province de Nghê An contre 4 grévistes de la faim. Choqués par cette information au vu des promesses faites par le gouvernement du Vietnam au Conseil des Droits de l’homme des Nations- Unies en mai dernier à Genève à l’Examen Périodique Universel UPR, les membres du Comité ont adressé une lettre ouverte et urgente au nouveau président vietnamien Tô Lâm. Deux grévistes Trinh Ba Tu et Bui Van Thuan ont décidé de continuer leur grève de la faim à ce jour au péril de leur vie. La prison de Nghê An est notoirement connue pour le traitement cruel qu’elle inflige aux prisonniers.

A la fin de l’été 2024, le puissant ex-ministre de la Sécurité Tô Lâm est parvenu au sommet du pouvoir après une lutte impitoyable de factions au sein du parti communiste vietnamien. Avant son voyage aux États-Unis, il a fait libérer un prisonnier politique de premier plan, le militant pour la démocratie Trân Huynh Duy-Thuc. Bien que l’opinion internationale connait peu de ce nouveau personnage avant son ascension au pouvoir, il est important de découvrir ou rappeler quelques réalités inquiétantes de son passé  : un personnage autoritaire et implacable qui a compris l’importance des investissements étrangers. L’éclairage du Comité Suisse Vietnam.

Le président russe Vladimir Poutine a entamé le 19 juin dernier une visite d’État de deux jours au Viêt Nam, à l’invitation du président du parti Nguyen Phu Trong. Avant d’arriver au Viêt Nam, M. Poutine s’est rendu en Corée du Nord, où il a rencontré le dictateur Kim Jong Un et signé un accord pour des munitions indispensables à son effort de guerre en Ukraine. En recevant à son tour Poutine , le Vietnam se veut appliquer une ” diplomatie du bambou” , un ersatz de neutralité, opportuniste et oscillant selon les vents du mondialisme entre capitalisme libéral et modèle idéologique répressif à la chinoise.

Quelques 320 recommandations pour le Vietnam au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ont été émises par 14 pays qui ont remis leur document avant la cession du 7 mai  et par 133 autres pays  qui se sont prononcés le jour même lors de la séance d’examen périodique universel au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies le 7/5/2024.
Il s’agit du nombre de recommandations le plus élevé que le régime vietnamien aura à répondre en matière de respect des droits de l’homme.

La conférence, intitulée « THE MOMENT OF TRUTH /Entre les promesses de Hanoi et les réalités sur le terrain, comment améliorer les droits de l’homme  au Vietnam» réunira à Genève le lundi 6 mai un panel d’experts internationaux des droits de l’homme. Ils interviendront sur les enjeux pour la société civile vietnamienne notamment les liberté de religion et d’expression.
De nombreux Amis du Cosunam dont les députés du Grand- Conseil genevois Joelle Fiss, Alexandre de Senarclens, Masha Alimi, Sébastien Desfayes feront partie des speakers de cette conférence. Pour inscription : https://forms.gle/bSGY5HrhWCNiYyYb6

La police a arrêté Nguyen Chi Tuyen (sur la photo) et Nguyen Vu Binh le 29 février 2024, puis Hoang Viet Khanh le 1er mars, et les a accusés de propagande contre l’État. Ces révélations par Human Right Watch HRW ont été faites plusieurs jours après que le ministre des affaires étrangères vietnamien a défendu à Genève la réélection du Vietnam comme membre du Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour la période 2026-2028. Il y aurait actuellement 175 activistes emprisonnés au Vietnam, selon un groupe local de défense des droits humains, The 88 Project.

Le 10 février dernier, le comité du Cosunam, presque au complet, a assisté au Nouvel An vietnamien de la plus belle des manières. Pas seulement parce qu’en 2024, l’année du Dragon rend hommage au signe astrologique de son Secrétaire général. Magnificence et puissance, beauté , élégance et amitiés étaient au rendez-vous. Reconnaissance à Mme Hồng qui, avec sa famille, est tout à la fois l’instigatrice, la colonne vertébrale mais surtout l’âme irremplaçable de cette très, très belle Fête.
Bonne année à toutes et tous sur le chemin de la démocratie au Vietnam !

Trois ans sans jugement après son arrestation de 2021, le maintien en détention de Mme Nguyen Thuy Hạnh est intolérable en raison de son état de santé aggravé d’un cancer au stade intermédiaire. Le Vietnam qui fait partie maintenant du Conseil des Droits de l’homme devra en répondre lors de la prochaine revue périodique universelle UPR en mai 2024 devant les Nations-Unies à Genève. Nous demandons aux autorités compétentes de la libérer immédiatement afin qu’elle reçoive un traitement médical approprié et sans contrainte carcérale.

Le Viêt-Nam a été élu membre en 2023 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, alors que les membres qui y étaient élus étaient tenus d’observer les normes les plus strictes en matière de droits humains. Le gouvernement a pris plusieurs engagements en faveur des droits humains, mais après l’annonce de la candidature du pays au Conseil, il a placé en détention ou condamné au moins 48 journalistes, militant·e·s d’ONG. Les défenseur·e·s des droits humains sont soumis à un harcèlement généralisé, à des arrestations arbitraires et à des poursuites motivées par des considérations politiques.