Nguyen Tien Trung après sa participation à la journée de soutien du COSUNAM
Nous faisons nôtres de ce message de l’ancien prisonnier politique Nguyen Tien Trung après son passage en Suisse et sa participation à la journée de soutien du COSUNAM le 12 novembre 2025.
Je reviens de Genève avec le cœur vibrant, encore empreint de chaleur humaine, après avoir eu l’immense honneur de participer à la soirée de soutien organisée par le Cosunam Comité Suisse Vietnam.
Je ne suis plus seul sur ce long chemin
La lecture du magnifique compte rendu de M. Francis Richard m’a bouleversé. Elle a mis des mots précis et élégants sur ce que j’ai ressenti tout au long de cette soirée : un mélange de gratitude, d’espoir et de force nouvelle.
Ce qui m’a profondément touché, c’est de voir à quel point la communauté vietnamienne en Suisse — représentée par le Cosunam — ainsi que de nombreux amis suisses se tiennent aux côtés de ceux qui n’ont pas de voix au Vietnam. Le Vietnam n’est pas leur terre natale, et pourtant ils portent ses douleurs et ses espoirs avec une sensibilité rare. Ils savent, dans leur cœur, qu’une violation des droits humains dans un coin du monde finit toujours par menacer l’humanité entière.

Voir cette solidarité venue de si loin, si sincère, si fidèle m’a donné l’impression de ne plus être seul sur ce long chemin. C’est une lumière dans la nuit et un nouveau lien avec les Suisses qui, par leur humanité, honorent le meilleur de leur pays. Un moment fort de la soirée a été une question qu’on m’a posée :
Êtes vous optimiste ou réaliste pour l’avenir du Vietnam ?
J’ai répondu, sans hésiter : je suis optimiste et en même temps réaliste .
Je suis optimiste parce que les dernières années en Asie ont montré qu’une jeunesse brillante et courageuse — la génération Z — peut soulever des montagnes. Les révolutions sont parfois soudaines et imprévisibles. Elles naissent là où on ne les attend pas. Et le Vietnam n’échappera pas à cette règle.
Je suis réaliste parce que je sais que le combat pour la liberté peut être long et éprouvant. Les défenseurs des droits humains doivent marcher sur une ligne fragile entre la lucidité et l’espérance — mais c’est précisément là que réside notre force.
Ce voyage à Genève m’a donné quelque chose de précieux : une nouvelle énergie, une conviction ravivée que le Vietnam deviendra un jour un pays libre.
Démocrates du monde entier, unissez-vous ! par Nguyen Tien Trung



