Depuis le milieu du XIXe siècle, Genève vit en paix. En démocratie. Mon parti est né pour créer, construire, défendre et protéger les droits fondamentaux que sont le suffrage universel, la liberté de presse, de réunion, de pensée et de culte. C'est parce que nous étions "radicalement" attachés à la liberté, que nous portons aujourd'hui encore ce nom de "radical".

J'ai voulu moi aussi apporter mon soutien à votre cause, au Vietnam comme en Birmanie ou ailleurs. La liberté est sans doute l'un des biens les plus précieux au monde, mais aussi les moins partagés. Mais ce soutien sera probablement interprété dans un sens électoraliste, puisque nous allons au-devant d'une importante échéance de dimanche.

Dire aujourd'hui que, en élisant des radicaux, des libéraux, des socialistes au Conseil national permettra de changer directement quelque chose au Vietnam serait une escroquerie totale.

En revanche, ce à quoi nous pouvons et devons nous engager est parfaitement clair:

• préserver les libertés en Suisse, contre les extrêmes de gauche ou de droite qui les menacent
• protéger les droits de tous les habitants, Suisses ou migrants
• apporter notre soutien, aussi modeste soit-il, au travail de conscience et d'information incessant des militants des droits humains dans les dictatures
• renforcer les exigences de la Suisse à l'égard de partenaires économiques en matière de respect des droits humains

Plusieurs de mes colistiers ont vécu dans des pays où la démocratie n'est encore qu'un lointain rêve. Nous savons donc quels efforts sont nécessaires pour la soutenir. Et nous serons, élus ou pas, toujours à l'écoute des militants vietnamiens pour la démocratie et la liberté.