En avril 2016, l’aciérie Formosa a déversé des rejets toxiques dans la mer, entraînant une grave pollution qui s’est étendue sur 250 km des côtes du Vietnam, entraînant la mort massive des créatures marines. La mort des poissons, crevettes, coraux et organismes vivants engendre la destruction de l’écosystème marin au large de la région du centre Vietnam, dont beaucoup disent qu’il faudra des décennies pour le restaurer. Par ailleurs, les déchets toxiques industriels se sont aussi accumulés sur les fonds marins, risquant de générer des maladies néfastes pour l’avenir des Vietnamiens sur le long terme.
La catastrophe de Formosa a détruit les ressources halieutiques, qui sont à la fois une principale source alimentaire et une tradition vietnamienne. Cette catastrophe a également entraîné au centre Vietnam d’importantes pertes d’emplois dans l’industrie de la pêche, l’aquaculture, la pisciculture, l’industrie agro-alimentaire liée aux produits marins et la chaîne logistique. D’autres industries connexes, y compris le tourisme, l’hôtellerie et la restauration sont également gravement touchées.
Ce qui est particulièrement grave dans ce drame est le comportement irresponsable des autorités vietnamiennes. Au lieu de mener une enquête sérieuse et de sanctionner les véritables responsables corrompus au plus haut niveau, elles se sont bornées à ce jour de réprimer durement les manifestations de protestation et de rejeter les tentatives de plaintes des collectifs et des syndicats de citoyens lésés.
Malgré la répression et les mesures d'intimidation, les manifestations se sont multipliées dans les provinces touchées