Le blogueur venu du Nord, l'ancien consul à Genève, même combat pour le Vietnam

La libération récente en octobre du plus célèbre des blogueurs vietnamiens, Nguyen Van Hai, plus connu sous le nom de Diêu Cay est une nouvelle réjouissante pour la communauté vietnamienne expatriée.

Tout observateur objectif ne pourra que constater le parcours exceptionnel de Diêu Cay en tant que dissident condamné à 7 ans de détention à travers 10 camps d’internement différents avec 2 grèves de la faim. Ses crimes ? Avoir fondé le Club des Journalistes Libres au Vietnam et avoir été l’un des premiers journalistes à dénoncer la mainmise de la Chine sur les îles vietnamiennes Spratleys et Paracels (Truong Sa et Hoang Sa).

Lors des conférences de presse et des interviews qu’il a données depuis son arrivée aux Etats-Unis, face aux questions souvent difficiles sur son passé, Diêu Cay, nordiste avant 1975, ancien bo-doi à l’âge de 18 ans,  déclare qu’il se présente sereinement avec toute sa bonne volonté devant la communauté vietnamienne expatriée afin de participer à sa lutte pour la démocratie et la liberté. Son combat, il le répète à chaque fois, est avant tout celui de la liberté de l’information dans une société vietnamienne actuelle dont les médias officiels sont complètement inféodés à un régime dictatorial et inique.

" Plus l’information libre est forte et universelle, plus vite les murs de l’ignorance et de la censure édifiés par le régime s’effondreront ", tel est le leitmotiv de Diêu Cay.

Toutes proportions gardées, à l’échelle de notre modeste Helvétie, cette situation nous rappelle le cas de l’ancien consul du Vietnam M. Dang Xuong Hung lorsqu’il a démissionné du parti communiste et demande l’asile politique en Suisse au début 2014. Lors de son parcours pour rejoindre les militants des droits humains et de la démocratie, il a dû au début affronter les critiques et la méfiance.

L’avenir nous dira comment ces deux personnalités venues du Nord, hors du sérail anti-communiste traditionnel, participeront avec efficacité et succès au combat universel des Vietnamiens pour l’avènement de la démocratie et de la liberté au Vietnam. Un échec de leur part ou leur rejet dans les oubliettes de l’Histoire ne feront certainement que réjouir le régime dictatorial en place.

Essayons simplement de les accueillir maintenant sans préjugés et sans conditions comme compatriotes et comme compagnons de lutte.