Vietnam, un devoir de conscience

                Luy Nguyen Tang, Comité Suisse-Vietnam, Genève Mardi 3 mai 2005

Trente ans après la chute de Saigon le 30 avril 1975, le constat est triste. Quelle indépendance et quelle liberté, selon les slogans de l'oncle Hô? Une répression religieuse contre les Eglises bouddhiste et protestante. Une censure de l'Etat sur les moyens d'information notamment Internet. Un régime de parti unique avec interdiction totale de syndicat indépendant et d'opposition politique.

Et le drame des boat-people? Pas un mot d'excuse ni de regrets des dirigeants de Hanoi. Pas de condamnation des tortionnaires des sinistres camps de rééducation politique dont l'horreur rappelle la cruauté des nazis de la Seconde Guerre mondiale et la folie des Khmers rouges.

La conscience collective des Vietnamiens comme des Occidentaux ne doit-elle pas se réveiller? Pas pour attiser des haines ou invoquer des motifs de guerre mais pour éviter les erreurs du passé et œuvrer efficacement pour que le Vietnam devienne pour tous ses citoyens un Etat de droit, respectueux des droits de l'homme et véritablement prospère.